EXPOSITION IMMERSIVE VAN GOGH à PARIS
Ecouter du Miles Davis, du Janis Joplin ou du Nina Simone en regardant danser les tournesols, les iris, et les champs de blé de Van Gogh à Paris, à quelques stations de l’Auberge de Jeunesse PARIS – BVJ OPERA-MONTMARTRE. C’est de l’Art immersif. C’est presque psychédélique… Une autre approche des êtres, des choses, et de l’éducation : le temps d’un voyage en groupe à Paris…
TOUCHEZ LES FLEURS DE VAN GOGH
Une sorte de drogue naturelle. Laissez-vous aller, c’est une danse. Les puristes y trouveront à redire, mais la couleur est un pur plaisir sous toutes ses formes après tout, y compris cette immersion comme dans un bain. Après « Klimt » – plus de 1 million de visiteurs – , voici la deuxième création de l’Atelier des lumières (38, Rue Saint-Maure à Paris XIe) premier centre d’art numérique en France. On a préféré « Van Gogh » à Klimt ». Parce qu’il faut apprendre à se laisser aller, ne pas comparer ces images numériques mouvantes sur des musiques classiques ou modernes à une exposition. Et parce que la peinture épaisse des huiles sur toile de Van Gogh, ses couleurs, ses traites hachurés, se prête à merveille à ces agrandissements. On a envie de toucher ces brins d’herbe, c’est même conseillé : « Les enfants ont tout compris. Alors que le public est un peu désorienté au début parce qu’il faut choisir son espace, marcher ou pas, s’asseoir si on veut, eux courent, touchent les images, sont dans l’émotion. Il faut se lâcher. Pour Klimt, j’ai même vu des couples danser sur une valse », sourit Gianfranco Lannuzzi, l’un des trois réalisateurs italiens de ce « Van Gogh » – comme du « Klimt » – avec Renato Gatto et Massimiliano Siccardi.
140 VIDEO PROJECTEURS
Le metteur en scène a débuté comme sociologue et photographe avant de découvrir l’art immersif à ses prémices, il y’a une trentaine d’années. « En une ou deux générations. On est passé du Cinémascope à la télé, et maintenant tout le monde est devant son smartphone, analyse Gianfranco. Le monde ne cesse de rétrécir. Nous, on fait exploser l’image dans l’espace, on casse la relation entre public et écran. L’art immersif, c’est un nouveau média, un peu comme quand le cinéma est arrivé. »
Gianfranco est concepteur, Renato metteur en scène, Massimiliano vidéaste. Ils vivent à Paris, Venise ou Rome, mais travaillent ensemble depuis leurs débuts. Bien avant le succès de « Klimt » : « Tout le monde a été surpris par ces foules, rit Gianfranco. Paris est une passerelle. Et les gens demandent ça. Il n’y a plus tant de moments de partage ». Leur technique, mise au point aux Baux-de-Provence (Bouches-du-Rhone) qui abrite un autre site numérique, s’appuie sur 140 vidéo-projecteurs : « La technologie permet de faire danser l’image sur le son avec une harmonie qui était impossible avant. Au début, on faisait des diaporamas, avec des diapositives s’enchainant en images fixes. A l’époque ça paraissait génial… »
Très demandé, le trio travaille à Leipzig en Allemagne, en Corée du Sud, et bientôt dans la base sous-marine de Bordeaux. « C’est très artisanal, on ne peut pas répondre à toutes les demandes. Ici, cette ancienne fonderie, c’était un hangar vide. Il faut être un peu visionnaire. Et l’on change des choses jusqu’au dernier moment ». Comme une partition, qui s’achève sur l’amandier de Van Gogh dupliqué à l’infini. Ou l’immense soleil qui réchauffe, même en numérique.
A vous rencontrer au plus vite au sein de l’Auberge de Jeunesse BVJ OPERA-MONTMARTRE, pour partager encore plus sur l’art immersif à Paris, cette expo Van Gogh à l’Atelier des Lumières – 38, Rue Saint-Maure Paris XIème…
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