PROFS de CHOC : Trophée mondial de l’enseignement !

[20/03/2017]

Marie-Hélène Fasquel, enseignante à Nantes, est la première française à avoir été sélectionnée parmi les 50 finalistes du « Global Teacher Prize« . Le prix a été décerné dimanche à un prof du Québec, avec une récompense de 1 million de dollars, remise depuis 2015 par l’association britannique Varkey afin de valoriser des professeurs d’exception du monde entier. L’Américaine Nancie Atwell a été primée en 2015, pour ses ateliers d’écriture et de lecture, et la Palestinienne Hanan ­al-Hroub, tournée vers les enfants exposés à la violence, en 2016. Dix enseignants de dix pays concouraient dimanche pour l’édition 2017.

Seule Française parmi 50 candidats sélectionnés

Bienvenue dans la classe de ­Marie-Hélène Fasquel, professeure de littérature américaine au lycée. En décembre, la quadra volubile s’est retrouvée en lice pour le Global Teacher Prize (le trophée mondial des profs) décerné dimanche à Dubai. Il a été attribué à un prof qui travaille dans une localité isolée du Québec.

Maggie MacDonnel GLOBAL TEACHER PRICE

Marie-Hélène Fasquel était, elle, la seule Française parmi 50 professeurs sélectionnés (sur plus de 22.000 à travers le Monde) ! Elle ne faisait plus partie de la short list, mais gardait le sourire : « Mon but n’était pas de monter sur le podium, mais de faire entendre la voix d’une prof enthousiaste ! Il existe plein d’enseignants motivés. »

Des gens comme elle, qui ont à cœur d’intéresser leurs élèves, que ce soient des cracks en section internationale (comme au lycée Mandela) ou des enfants plus en difficulté. « Quand j’ai commencé dans un lycée du Pas-de-Calais, j’enseignais de façon classique. Les classes s’ennuyaient, moi aussi, se souvient-elle. J’ai cherché des solutions pour mettre un peu de vie dans mes cours. » Elle commence avec un soap opera : « Les élèves devaient écrire le texte, le mettre en scène, le jouer… » et peut être aller le voir à Paris, dans le quartier de théâtres, des spectacles et de la vie parisienne, à toute proximité de l’Auberge de Jeunesse BVJ OPERA-MONTMARTRE. »

« Mes élèves créent beaucoup de contenu »

Quinze ans plus tard, la prof a étoffé sa « boîte à outils » mais reste fidèle à son principe : « Mes élèves créent beaucoup de contenu. » Cet après-midi, par exemple, les secondes étudient Ballad of the Sad Café, de Carson McCullers. Elle les invite à composer des groupes, à se répartir les thèmes et à choisir la façon de les présenter. Les jeunes se dispersent devant les ordinateurs. Les uns optent pour un diaporama animé, « plus ludique que PowerPoint! » D’autres penchent pour une vidéo : « Il y aura moins de stress. »

Best teacher in the world

Les méthodes de la prof semblent faire l’unanimité. « J’aime beaucoup les échanges Skype avec les auteurs. On imagine leur vie », se réjouit Thomas, 15 ans. « Elle nous apprend à découvrir d’autres cultures, à être ouverts », estime Bassma. Même enthousiasme chez les terminales. Ce jour-là, un demi-groupe travaille en classe inversée. Chez eux, ils devaient lire une nouvelle, analyser une vidéo et préparer les questions mises en ligne. « Que diriez-vous de former un cercle? », propose l’enseignante. Les élèves approchent leur chaise, contents de rompre avec le schéma habituel – « les élèves assis face au prof qui parle ».

Ce n’est donc pas seulement ­l’attrait des nouvelles technologies… « La prof croit en nous ; elle nous soutient tout le temps », apprécie Lucie, 15 ans. De quoi prendre confiance en soi. « Au premier oral, je me suis effondrée, raconte Estelle, 18 ans. Mme ­Fasquel m’a dit : ce n’est pas grave, tu le feras quand tu te sentiras prête. Je suis passée quelques jours après, et j’ai eu 19. »

« Faites confiance aux profs! » 

La prof de choc continue à donner des notes : « Sinon j’aurais des problèmes. Ma matière, c’est coef 10 au bac! » Mais ce qu’elle veut, c’est motiver ces jeunes. Pour cela, elle n’hésite pas à se remettre en ­question : « Tous les ans, je leur fais remplir un questionnaire sur les points positifs et négatifs de mes cours. » Et elle se forme en permanence : « Harvard ou Berkeley proposent de très bons Mooc  » (…)

Son mari Thierry, professeur de saxo à la retraite, peste gentiment : « Il faut vraiment que tu ralentisses! » Impossible. Mme Fasquel décollait mercredi pour Dubai. Elle termine un livre avec son époux (éditions François Bourin, à paraître en août). Et glisse ce conseil aux candidats à la présidentielle : « Faites confiance aux profs! » (…)

Meilleur Prof du Monde au BVJ PARIS

Marie Quenet, envoyée spéciale, Nantes (Loire-Atlantique) – LJDD

(…) et notamment à ceux qui organisent des voyages éducatifs, des classes découvertes, des classes transplantées avec des enseignements transversaux et pluridisciplinaires au sein du Bureau des Voyages de la Jeunesse, établissement associatif, sans but lucratif, fondé 1948 par une équipe d’enseignants, de professeurs et d’éducateurs, pleinement engagés au service de la Jeunesse et de l’Education Populaire depuis plus de 70 ans : pour un hébergement éducatif et culturel à Paris, utlra-central avec un petit-déjeuner à volonté OFFERT en plein centre de Paris, dans de véritables Auberges de Jeunesse favorisant une autre approche des êtres, des choses et de l’enseignement, grâce à des activités éducatives de découverte culturelle à Paris, des programmes d’éducation destinés à favoriser l’écoute, les échanges inter-culturels et le partage…

 

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