Séjour culturel à Paris : portes ouvertes pour les 40 ans de Beaubourg !
« Faire » le Centre Pompidou, en mode gratuit, à l’occasion d’un séjour culturel à Paris, d’une classe découverte à Paris, ou d’un week-end étudiant, c’est s’attaquer à un Everest ! Alors pour ne rien manquer, réservez votre séjour en groupe à Paris, dans l’une des Auberges de Jeunesse BVJ PARIS, avec l’auberge de Jeunesse BVJ LOUVRE, à toute proximité de Beaubourg : un bâtiment de 42 m de haut, avec un musée, une bibliothèque, des expos en pagaille, des cinémas, des festivals… en plein centre de Paris !
Quand on se penche sur l’histoire de Beaubourg à Paris (IV e), c’est une saga plus étonnante encore. Voici 10 anecdotes que vous ne connaissez peut-être pas sur le plus grand monument français dédié à l’art du XXe siècle, à découvrir à l’occasion d’un week-end à Paris, lors des journées portes ouvertes du Centre George Pompidou qui accueillera gratuitement scolaires, universitaires et grand public, pour fêter les 40 ans de Beaubourg durant le week-end des 4 et 5 février 2017 !
Retour sur un succès fou, à toute proximité de l’Auberge de Jeunesse BVJ LOUVRE à Paris !
1. À l’origine, 681 projets !
Georges Pompidou, élu président de la République en 1969, passionné d’art moderne et contemporain, décide de créer un immense centre culturel pluridisciplinaire d’un genre totalement nouveau, pour offrir un écrin populaire aux arts de son temps, peinture, installations avant-gardistes, design. Il choisit le site du plateau Beaubourg, près des Halles, un îlot insalubre en partie déjà détruit, et un grand parking sur l’actuelle piazza. Georges Pompidou recherche la créativité et ouvre le concours aux architectes inconnus. Il veut moins de star que « de passion », répète-t-il. Le concours est lancé en 1971, trois ans après mai 1968, dans un esprit révolutionnaire. Le bâtiment de Renzo Piano et Richard Rogers, alors trentenaires, est élu parmi 681 projets présentés, avec ses transparences, couleurs éclatantes et énormes conduits apparents. Le duo renoncera à certaines audaces, comme des étages modulables qui se seraient déplacés comme de vastes monte-charge. Beaubourg est surnommé par ses détracteurs Notre-Dame de la tuyauterie.
2. Grace de Monaco à l’inauguration
« Jour J pour le Centre Pompidou », titre en énorme « le Parisien libéré », le 31 janvier 1977. Les 5 000 invités très privés entrent à Beaubourg à 21 heures précises : parmi eux, la princesse Grace de Monaco ou la reine Fabiola de Belgique, le président du Sénégal et poète Léopold Sédar Senghor, mais aussi le dictateur du Zaïre Mobutu. La garde républicaine les accueille. Le président Giscard d’Estaing, successeur de George Pompidou, est lyrique : « Une foule immense va pendant des dizaines d’années parcourir ce Centre de l’éclat du jour jusqu’à la phosphorescence du soir. »
3. La fourmilière des débuts
Aujourd’hui, on entre au Centre Pompidou par une seule porte, celle de la piazza, ou derrière pour le public de la bibliothèque. Mais à ses débuts, Beaubourg était une fourmilière. Les visiteurs pouvaient pénétrer par quatre entrées, sud, nord, est ou ouest. Les normes de sécurité ont changé. Ce qui entraîne une attente bien plus longue. Même depuis la fermeture de la dernière expo à succès « Magritte », le 23 janvier, on a pu constater les jours suivants des files d’attente conséquentes sur la piazza. La rançon du succès, avec plus de 3 millions de visiteurs par an.
4. Le clin d’oeil à Georges
Le très chic restaurant Georges, au sommet du Centre, a été nommé ainsi en hommage à Georges Pompidou, qui n’a jamais vu ce centre futuriste qu’il avait lancé, emporté qu’il fut par un cancer à 62 ans. Après sa mort en 1974, c’est sa femme Claude, proche de nombreux artistes et du milieu des conservateurs, qui sera la gardienne du temple. C’est aussi elle qui a donné son autorisation pour le nom du restaurant.
5. Le jour où Dalí n’a pas pu entrer
Salvador Dalí est la superstar du Centre Pompidou. Les deux rétrospectives qui lui ont été consacrées depuis l’ouverture occupent les deux premières places du classement : 840 000 visiteurs en 1979-1980, et 790 000 en 2012-2013. La première fois, le peintre catalan, disparu en 1989, était encore vivant. Mais il n’a pas pu entrer au vernissage de sa propre exposition à Beaubourg : certains personnels étaient en grève, bloquant l’entrée. « C’était fou. Des coursives, ils jetaient de petits bouts de papier vers Dalí, debout sur la piazza. Celui-ci croyait qu’il s’agissait d’une offrande et ouvrait les bras », se souvient une ancienne du Centre George Pompidou. Mais ni le surréaliste espagnol ni le ministre de la Culture de l’époque, Jean-Philippe Lecat, n’ont pu pénétrer dans le Centre. Le vernissage a été annulé.
6. Dalí encore, le seul à ouvrir la nuit
Salvador Dalí est le seul artiste à avoir eu droit à une ouverture de Beaubourg 24 heures sur 24 lors des trois dernières nuits de sa seconde rétrospective, fin mars 2013, comme le Grand Palais l’a fait pour Edward Hopper (2012-2013) ou Pablo Picasso (2015-2016). Ceux qui ont participé à ces nuits Dalí s’en souviennent encore : groupes d’ados rigolant devant les montres molles à 3 heures du matin, amoureux s’embrassant à pleine bouche devant ses tableaux surréalistes à 5 heures. « Etre amoureux la nuit dans une expo, c’est quelque chose », se souvient une visiteuse.
7. À Soulages, la France reconnaissante
Dans le top 10 des expos les plus visitées, on trouve seulement deux Français. Pierre Bonnard (1867-1947), en 1984. Et Pierre Soulages, 97 ans aujourd’hui, grande surprise 2009-2010 puisque la rétrospective du peintre français vivant le plus connu à l’étranger a rassemblé plus de 500 000 visiteurs. Comme un hommage, malgré la rigueur de ses noirs, « sa » couleur. Lui aussi, comme Dalí, a essuyé une grève qui a retardé l’ouverture de l’exposition. « Je respecte le personnel du Centre », avait-il commenté.
8. Chirac, politique le plus assidu
On associe toujours Jacques Chirac à sa passion des arts premiers qui l’a conduit à créer le musée du quai Branly. Mais l’ancien chef d’Etat a aussi été un ardent défenseur de Beaubourg, à l’époque où, après la mort de Pompidou, le projet n’était plus soutenu par son successeur Giscard d’Estaing, qui envisagea de l’abandonner. Chirac, Premier ministre de ce dernier de 1974 à 1976, pendant les travaux du Centre Pompidou, aurait mis sa démission dans la balance. Il adorait Beaubourg, raconte une salariée en poste depuis les débuts : « Il venait tout le temps, à pied, sans prévenir, quand il était maire de Paris, souvent avec Bernadette. L’Hôtel de Ville était juste à côté. On ne savait jamais par quelle porte il allait arriver. Il était très prévenant avec le personnel. Sa phrase rituelle, c’était : Vous ai-je dit bonjour ? »
9. Le musée qui prête le plus d’oeuvres
Le musée national d’Art moderne, qui s’étend sur les 4e et 5e étages du Centre Pompidou, abrite environ 120 000 oeuvres datant de 1905 à 1965, dont beaucoup se trouvent dans les réserves du musée, par manque de place. Le MNAM est le plus grand musée d’art moderne et contemporain en Europe, et le second au monde, derrière le MoMA de New York (Etats-Unis). Mais Beaubourg est le premier prêteur de la planète, pour enrichir des expositions d’autres grands musées, ce qui permet aussi de recevoir en échange d’autres prêts : en ce moment, certains Matisse de Beaubourg sont dans des musées anglais et américains, des oeuvres surréalistes sont en Australie…
10. Apprendre le zoulou ou le navajo à la bibliothèque
Cela se sait peu, mais au laboratoire de langues de la BPI (Bibliothèque publique d’information), ouvert à tous sans condition d’accès, on peut apprendre gratuitement environ 250 langues ou dialectes, des plus répandus aux plus rares : anglais, allemand, espagnol, mais aussi lapon, zoulou ou navajo. Beaubourg, c’est un voyage.
Un week-end de fête gratuit les 4 et 5 février
Le Centre Pompidou aura 40 ans mardi, mais il fêtera avec le public, le week-end des 4 et 5 février, de 11 heures à 2 heures du matin le samedi (dans le Forum pour la fin de soirée, jusqu’à 23 heures dans les autres espaces), et de 11 heures à 21 heures le dimanche : visites guidées, parade, performances, concerts, ateliers, cabaret, bal… Des films retraceront l’histoire de Beaubourg en continu. Après des spectacles de danse ou de musique, un grand bal se tiendra samedi de 20 heures à 2 heures. Tenue conseillée : monochrome, une seule couleur de votre choix de la tête aux pieds. Dimanche, des ateliers réservés aux 3-12 ans avec crayons et papier inviteront à la création. Des conteurs proposeront tout au long de la journée des visites familiales avec des histoires drôles et poétiques sur des oeuvres du Centre Pompidou. Tout sera gratuit, y compris les expositions… donc penser à réserver un hébergement pas cher pour un séjour culturel à Paris, en groupe scolaire ou universitaire, en famille ou en solo… dans les premières, les plus centrales et les plus parisiennes des Auberges de Jeunesse à Paris… avec pour les 40 ans du Centre George Pompidou, une recommandation : l’Auberge de Jeunesse BVJ LOUVRE, qui est 5 min’ à pied de Beaubourg en traversant le jardin Nelson Madella et la Canopé des Halles de Paris.
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